Comment s'intéresser à une histoire où tout le monde est un salaud 
Mais qui a engagé ce scénariste ? Comment peut-on écrire un film où tous les deux protagonistes opposés sont des salauds, où il n'y a aucun intérêt dans leur cause, et qui casse le moindre trucs qui pourrait être intéressant ? Tout d'abord on suit un agent de stars, qui d'entrée de jeu se fait taper dessus par des bad guy parce qu'il leur doit de l'argent. Lui-même moleste légèrement l'actrice qu'il emploie parce que cette petite idiote s'est faite prendre en vidéo en train de baiser avec un mec, qui alors veut faire chanter l'agent. Evidemment, cela marche puisque la fille s'apprète à signer sur un gros projet, mais doit garder son image innocente. Or, cette vidéo est envoyée sur le portable de l'agent qui, malencontreusement, perd son téléphone. Il rappelle donc son téléphone, et tombe sur un type qui veut aussi le faire chanter. Là commence le premier soucis dans le scénario. Pourquoi cet homme veut-il le faire chanter ? A ce moment là, il ne sait pas qu'il y a une vidéo compromettante et ne donne des ordres finalement que par pur plaisir cynique. L'explication assez bancale vient plus tard, et dit semblablement qu'il a un gros complexe d'infériorité du à son travail dans un supermarché, à se faire marcher dessus par les clients. Bref, au bout d'un moment, il trouve la vidéo, et fait encore plus marcher le mec au bout du fil. Donc le voleur (puisque finalement c'est ça hein) est un salaud parce qu'il fait chanter l'agent pour à peu près rien, vu qu'il n'a aucune revendication particulière (on pourrait penser qu'il va lui demander de l'argent pour soigner sa pauvre mère malade mais même pas, ça lui aurait donné un minimum de sympathie au moins), et l'agent est quant à lui responsable de certains actes pas très ordinaires qui le font définitivement passer pour un... enfin vous voyez. Ainsi, comme par enchantement, on ne sait pas qui a le plus intérêt à s'en sortir. Et on souhaiterait que les deux crèvent une bonne fois pour toute, qu'on en finisse. Mais on peut toujours rêver. Niveau réalisation, c'est comme à l'entraînement (beau mais sans originalité, voilà ce qu'il faut comprendre), rien à déclarer. Bref, une grosse daube.
08 octobre 2009
par
Elise
